Date : 04/03/2024
Écrit par Jeanne Guendoul
Le Break Dance rendu accessible aux débutants avec S.W.A.G. Studio Marseille
Lorsque l’on entend parler de Break Dance (et qu’on y connait rien), on visualise tout de suite une belle bande de filles et garçons encasquéttés en train de creuser le bitume avec leur crâne. Et cette caricature n’est finalement pas si loin de la réalité, mais le Break Dance est bien plus diversifié et significatif que ça. Véritable pilier du mouvement hip-hop, le Breaking a eu un énorme impact sur la société américaine marginalisée des années 70 et 80, et s’est imposé au fil des décennies en tant que référence majeure dans le monde de la danse. Discipline acrobatique, aux mouvements de jambes rapides et saccadés, le Break Dance s’articule beaucoup autour de poses, dont certaines vraiment très physiques… La danse se pratique en crew, et donne donc lieu à des battles, souvent assez impressionnants ! La compétition est aussi au cœur de cette pratique, mais toujours dans de bonnes vibes.
Le Breaking a fait sa grande entrée au JO de Paris cette année, mais elle l’a aussi fait chez S.W.A.G. Studio, dans notre nouveau studio de danses urbaines à Marseille.
Enseignée par Conejo, notre nouvelle pépite tout droit venu de Colombie, les cours de Break Dance ont pour vocation de rendre accessible une discipline mythique à un public débutant.
Découvrez les origines et références de cette discipline emblématique dans cet article, et laissez vous tenter par un cours dans notre studio sur le Vieux Port à Marseille.
Le Break Dance : à l’aurore du mouvement hip-hop
Le Break fait partie des danses estampillées hip-hop, de la même manière que le Locking et le Popping. Aussi appelé Breaking et B-Boying, cette discipline est une pure création urbaine, née dans la rue et faite pour la rue. Créé et cultivé à New-York dans le quartier du Bronx des années 70, le Breaking réunit d’abord de jeunes afro et latino-américains. Inspirés par des différents styles comme la capoeira, le kung-fu, les danses traditionnelles africaines et cubaines, les premiers danseurs laissent libre cours à leur créativité, accompagnés par un DJ qui donne le rythme en scratchant sur des vinyles de Funk, Soul ou Disco.
Sur fond de misère sociale, ravage de gang, violence quotidienne et crise économique, les communautés discriminées et délaissées par l’Etat se réunissent à même le trottoir, et commencent à organiser des fêtes, les fameuses Block Party ou Jam à l’époque. Des systèmes sons bidouillés dans des coffres de voiture, des messages diffusés par hauts parleurs en guise de cartons d’invitation, la débrouille est au cœur de cette culture urbaine naissante. De cette ambiance improvisée implantée dans un décor urbain fait de terrains vagues, d’immeubles désaffectés naîtra l’un des mouvements culturels les plus importants de notre histoire moderne, le hip-hop !
Kool Herc, le DJ papa du Break
Comme chaque mouvement culturel, le Break a ses précurseurs et ses pères. Et pour le Breaking, impossible de ne pas mentionner DJ Kool Herc, carrément considéré comme le père fondateur du hip-hop. Originaire de Jamaïque, il émigre aux États-Unis et s’installe dans le sud du Bronx. Passionné de musique et inspiré par les fêtes de plein air jamaïcaines, il est le premier DJ à organiser des soirées, d’abord dans le Cedar Park, à quelques blocs de chez lui, puis au beau milieu des rues du Bronx. Kool Herc est celui qui introduira les sound systems jamaïcains aux États-Unis. Les sound systems jamaïcains sont des ensembles d’équipements audio, souvent composés de puissantes enceintes, utilisés pour organiser des fêtes de rue où l’on joue du reggae, du ska ou du dancehall. En Jamaïque, ces fêtes étaient des événements sociaux majeurs, attirant des foules importantes. Les « selectors » (DJ) jouaient des morceaux et les « deejays » (équivalent des MCs aujourd’hui) improvisaient des paroles sur les rythmes.
À son arrivée dans le Bronx, Kool Herc a adapté le concept des sound systems jamaïcains aux quartiers de New York. Il a commencé à organiser des fêtes dans les parcs et les centres communautaires, notamment la fameuse fête d’anniversaire de sa sœur Cindy en 1973, qui est souvent considérée comme l’un des événements fondateurs du hip-hop. En bref, c’est bien Kool Herc qui est à l’origine de toute l’ambiance festive du hip-hop, l’intégration des danseurs y compris ! C’est même lui qui les nommera les B-Boys et B-Girls. Il a su créer une atmosphère inédite pour l’époque, où chaque élément artistique est aussi important qu’un autre. DJ, Breaker, Bboy, Graffeur, Beat Box, jusqu’au bout art de rue, comme le résume si bien la Fonky Family.
À l’origine du terme Break
Le terme Break est en réalité le produit d’une innovation musicale, puisque la danse a trouvé tout son caractère à travers l’amplitude laissée par les DJs. Break qui signifie littéralement “casser” est une référence aux intervalles entre chaque vinyle. C’est donc Kool Herc qui aurait eu l’idée de laisser ces temps de break un peu plus long afin de donner plus de temps aux danseurs de performer. En musique, le terme Break renvoie lui aussi à une partie distincte du morceau, généralement une performance solo de l’un des musiciens. On reste donc dans la même idée de mettre quelqu’un en avant, de lui laisser le feu des projecteurs le temps de quelques instants.
C’est donc au beau milieu de toute cette énergie créatrice que le Break se développe, en synchronisation avec la musique hip-hop. Les vinyles s’enchaînent pendant les célébrations, et les B-Boys et B-Girls peaufinent leur technique, rassemblent leurs idées et créent une discipline à part entière.
Les années 80, l’âge d’or du Break Dance
Jusqu’à fin 70, le Break Dance reste une discipline de rue, relayée à une culture underground, qui ne cesse pourtant de grimper en popularité. Début 80, il commence à se faire connaître au-delà des quartiers de New York, notamment grâce au cinéma. Il fait quelques belles apparitions dans des films, des émissions de télévision et des compétitions. Parmi les plus célèbres ; Wild Style (1982), Flashdance (1983), et Beat Street (1984) ont largement contribué à diffuser la culture hip-hop et le break dance dans le monde entier. Petit à petit, le style évolue et introduit une plus grande variété de mouvements, y compris des acrobaties et des figures de gymnastique.
Quelques crews de Break emblématiques des années 80
Dans les années 1980, plusieurs crews (groupes) de break dance se sont distingués en popularisant le style et en influençant l’évolution de la culture hip-hop. Quelques crews emblématiques de cette époque :
1. Rock Steady Crew
L’un des crews les plus célèbres et influents de l’histoire du break dance, fondé en 1977 dans le Bronx par Jojo et Jimmy Dee. Ils ont fait connaître le breaking au niveau international, notamment grâce à des apparitions dans des films comme Flashdance (1983) et Beat Street (1984). Ils ont aussi participé à des compétitions mondiales et des événements télévisés, ce qui a aidé à solidifier le break dance comme un pilier de la culture hip-hop.
2. New York City Breakers
Créé au début des années 1980, le New York City Breakers est un autre crew majeur du Bronx qui a participé à de nombreuses émissions télévisées populaires, telles que Soul Train et The Merv Griffin Show, et ont même performé pour le président Ronald Reagan à la Maison Blanche. Ils se sont démarqués grâce à leur style très acrobatique et leurs chorégraphies millimétrées !
3. Dynamic Rockers
Ce crew a également émergé dans les années 1970 à New York, mais a gagné en popularité dans les années 1980 grâce à des battles mémorables avec le Rock Steady Crew, notamment au Lincoln Center en 1981. Ces battles ont marqué l’histoire du break dance en établissant le battle comme une composante centrale de la culture b-boy.
Ces crews ont tous joué un rôle crucial dans l’évolution du break dance, en le faisant passer d’une danse de rue locale à un phénomène culturel mondial. De battles en performances et apparitions médiatiques, les danseurs ont amené le Break bien au-delà de ses origines urbaines et ont contribué à établir les fondations de la culture hip-hop telle qu’elle est connue aujourd’hui.
Le Break d’aujourd’hui : un retour sur scène très médiatisé
Après la popularisation du Break des années 80, la discipline connaît un petit déclin pendant les années 90, qui sont plutôt tournées vers l’émergence de nouvelles danses et cultures. L’arrivée de l’électro bouleverse les références culturelles, et fait un peu d’ombre au hip-hop, sans pour autant le camoufler totalement. Le Break Dance reste pour autant vivace dans les cercles de danseurs passionnés et a continué de se développer techniquement.
Début 2000,on assiste à une renaissance de la culture du breaking, avec l’essor des compétitions internationales comme la Battle of the Year et le Red Bull BC One. Le style a évolué avec l’ajout de nouveaux mouvements et l’influence des autres danses urbaines.
Au cours des années 2010, le break dance acquis une reconnaissance plus officielle, dont le point culminant sera son inclusion aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris en tant que discipline officielle. Cet événement a marqué un tournant majeur pour la danse, qui prouve qu’on peut être originaire de la rue et être reconnue sur la scène sportive mondiale.
Un cours de Break Dance avec S.W.A.G. Studio
Depuis la rentrée, on propose des cours débutants de Break Dance dans notre studio de Marseille, et on a choisi un professeur bouillant, tout droit venu de Colombie ! On le sait, le Break peut faire peur. Beaucoup d’acrobatie, une maîtrise dans les positions, et beaucoup de rigueur sont nécessaires pour progresser. Mais c’était sans compter sur l’énergie contagieuse de Conejo. Avec la bonne méthode, un groupe soudé, et une ambiance safe, on peut absolument tout faire. Et on vous le jure, on a vu naître de vraies étoiles dans nos cours. Rdv tous les lundis de 20h30 à 22h à S.W.A.G. Studio, 3 rue Fortia dans le 1er à Marseille ! Réservez vite votre créneau sur notre site !