Date : 04/03/2024
Écrit par Jeanne Guendoul
Le Litefeet : la dernière vague hip-hop made in New-York enseignée à Marseille !
Aujourd’hui on voulait vous parler de la plus jeune des danses hip-hop que l’on a le plaisir d’enseigner à S.W.A.G. Studio Marseille, le Litefeet ! Le plus souvent pratiqué en crew, le LiteFeet est une danse qui se veut fédératrice et unificatrice. Un jeu de jambes furtif et précis, des poses dans le style du Break, et une énergie presque vindicative, le Litefeet explore les origines du hip-hop tout en jouant sur un terrain stylistique frais et novateur. Souvent assimilé au Break, le Litefeet est pourtant un style à part entière qui évolue selon ses propres règles et références. Véritable discipline underground (souterraine dans tous les sens du terme), le Litefeet est bien plus qu’une danse. C’est tout un lifestyle à découvrir, et Pierre Zeltner notre professeur est un guide passionné et aguerri, qui a peaufiné sa technique à New-York avec de vraies références de la discipline. Apprenez-en plus sur cette danse qui a déclenché un raz-de-marré dans les métros de The Big Apple dans cet article, et venez tester tout ça chez S.W.A.G. Studio Marseille !
La jeunesse du Bronx, pionnière du Litefeet
Le Litefeet est une danse particulièrement jeune, qui a émergé au début des années 2000. Née en plein quartier du Bronx par une jeunesse bercée par la culture hip-hop, le Litefeet est une discipline novatrice, qui a fait du décor souterrain son terrain de jeu favori.
Largement influencé par le Break Dance et le Harlem Shake, (un move qui remontant aux années 80 qui consiste à faire trembler tout son buste, épaule comprises, dans un style momie ressuscitée. Le Litefeet a su développer un style unique et innovant. Lite Feet = « being light on your feet, » ce qui signifie littéralement être léger sur ses pieds. Le style est aérien, fluide, et requiert pas mal d’agilité !
Les moves du Litefeet
Le Litefeet se distingue facilement grâce à quelques moves emblématiques de la discipline. Les principaux pas du Litefeet se distinguent par leur rapidité, leur agilité et leur caractère improvisé. 4 principaux à connaître :
1. Chicken Noodle Soup
Le « Chicken Noodle Soup » est l’un des mouvements les plus emblématiques du LiteFeet. Il combine des mouvements de bras et de jambes de manière synchronisée. Le nom de ce mouvement provient d’une chanson de DJ Webstar et Young B, « Chicken Noodle Soup », qui a popularisé ce style de danse dans les rues de Harlem.
2. Tone Wop
Le « Tone Wop » consiste à sauter sur un pied tout en balançant l’autre jambe en l’air de manière rythmique. Ce pas est souvent utilisé comme base pour les variations ou les combinaisons avec d’autres mouvements. Il a pas mal évolué au fil du temps et est aujourd’hui souvent utilisé comme transition pour passer d’un mouvement à un autre.
3. Lock-In
Le « Lock-In » est un mouvement qui consiste à immobiliser une partie du corps tout en continuant à danser avec les autres parties. Ce pas est souvent utilisé pour marquer une pause dans la danse ou pour ajouter un effet drama à la performance. Le « Lock-In » peut être combiné à n’importe quel autre mouvement pour apporter une variante stylistique.
4. Rev Up
Le « Rev Up » est un mouvement où les danseurs effectuent un mouvement circulaire avec le pied tout en tournant sur place. Il donne l’impression de « remonter » une machine, d’où le nom « Rev Up. »
Le métro newyorkais, le décor contemporain du Litefeet
Le Litefeet n’exploite pas seulement le corps. Son décor fait partie intégrante de la discipline, notamment à New-York où le phénomène a pris de l’ampleur au fil des rames de métro. Un crew sort de lot et a suscité pas mal d’intérêt, les W.A.F.F.L.E (We Are Family For Life Entertainment), une bande de danseurs originaires du Bronx et de Harlem, devenus de véritables vedettes sur Youtube. Définitivement rebelles dans l’âme, les W.A.F.F.L.E se sont fait un nom en performant dans le métro new yorkais, sans hésiter à exploiter tout le décor. Wagon, sièges, escaliers, leurs figures et acrobaties ne connaissent pas de limite et s’intègrent parfaitement au théâtre métropolitain. En retour, les passagers sont mis à contribution à la fin de chaque perf, quelques dollars dans une casquette suffisent à continuer de motiver les artistes.
Les vidéos virales de danse et les compétitions de rue ont aidé le style à se répandre au-delà de New York, atteignant des danseurs du monde entier. Le Litefeet a même fini par se faire remarquer dans l’industrie musicale, avec des artistes populaires comme Chris Brown et Beyoncé qui ont intégré quelques éléments de la danse dans leurs clips.
Malheureusement, la viralité des vidéos tournées dans le métro n’est pas passée inaperçue auprès des autorités municipales de New-York, et le Lite Feet en est banni depuis 2015. Cette décision est venue ébranler une longue tradition new-yorkaise, qui a inspiré plus d’un pays, la sous-culture urbaine, c’est-à-dire l’exposition sauvage de pratiques artistiques diverses. Le métro de The Big Apple a toujours été un lieu d’expression pour des artistes. Saxophonistes, chanteurs, breakers, et performeurs en tous genres ont élu domicile dans les artères de la ville, et ont contribué à la promouvoir. La communauté du Litefeet a très mal réceptionné la nouvelle, mais ne s’est pas éteinte pour autant !
Mise en lumière du Litefeet par Scott Carthy
Un réalisateur irlandais a été tellement séduit par l’essence du Litefeet qu’il a décidé d’y consacrer un documentaire. Scott Carthy s’est intéressé au mouvement des jeunes danseurs de rue de New York, passionné par l’énergie, l’histoire et l’esprit communautaire qui entourent les disciplines. Son documentaire « Litefeet« , sorti en 2014, explore l’univers du Lite Feet et son impact sur la culture urbaine new-yorkaise. Carthy a voulu montrer la dimension humaine de cette danse, en mettant en lumière les histoires des jeunes danseurs qui la pratique comme un véritable mode de vie. On vous met le lien, le docu vaut vraiment le détour !
Les cours de Litefeet avec S.W.A.G. Studio
Avec tout ce background culturel de dingue, on ne pouvait décemment pas passer à côté de cette discipline pour notre nouveau studio à Marseille. Les cours de Litefeet y sont enseignés par Pierre aka Litesign, notre nouvelle recrue chez S.W.A.G. Studio. Passionné de hip-hop depuis l’enfance, Pierre a développé son style avec trois références : le Break, le Litefeet et la langue des signes. Pour lui, le Litefeet c’est surtout une bonne occasion de se rassembler et de s’amuser ensemble, la performance ne rentre qu’au second plan, même si la progression est garantie en suivant ses cours. À la fois ultra-investi et pédagogue, Litesign continue de faire vivre les valeurs initiales du hip hop dans sa pratique, et les transmet avec ferveur pendant ses cours. Rdv tous les mardis de 19h à 20h30 à S.W.A.G. Studio au 3 rue Fortia dans le 1er à Marseille ! On vous conseille de vite réserver votre créneau, les places s’envolent très vite !