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Date : 04/03/2024
Écrit par Jeanne Guendoul

Les danses urbaines : une histoire de métissage

On entend de plus en plus parler des danses urbaines, mais qui peut se vanter d’en avoir une définition exacte ?

On entend de plus en plus parler des danses urbaines, mais qui peut se vanter d’en avoir une définition exacte ? Les danses urbaines englobent énormément de disciplines, ce pourquoi on ne peut pas parler de « la danse urbaine » au singulier. Elles sont parfois très proches les unes des autres, et lorsque l’on est danseur amateur, on peut vite s’y perdre.

Breaking, popping, locking, hip-hop, street jazz, mais aussi heels, waacking, amapiano… les danses urbaines recouvrent beaucoup de mouvements emblématiques qui méritent qu’on s’y intéresse d’un peu plus près. Chez S.W.A.G. Studio, on essaie de les démocratiser, et ça passe aussi par comprendre leurs histoires.On ne pouvait donc pas vous laisser dans le doute. La multiculturalité est au cœur de notre enseignement et de notre pédagogie, de la même façon que les danses urbaines. Toutes les disciplines naissent d’une rencontre, et fonctionnement selon le même mécanisme de métissage. C’est cette multiculturalité, que nous apprécions tant, qui est créatrice de dingueries chorégraphiques, et nous sommes très fières de pouvoir la transmettre dans notre studio de Belleville grâce à nos talentueux.ses professeurs. La danse est une discipline accessible à tous.tes, et elle est surtout vectrice de partage et de cohésion. Découvrez les origines des danses urbaines. 

Les danses urbaines : emblèmes d’une culture souterraine

Lorsqu’on parle de danses urbaines, il faut comprendre qu’on parle d’une approche globale de la danse. Le contexte est urbain, et la rue est un lieu de rencontre, d’échange. L’espace urbain est un lieu symbolique car il est ouvert à tous, et n’appartient à personne. La socialisation est donc au cœur de cet espace où tout peut arriver. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé pour toutes les disciplines de danses urbaines. On pense par exemple à l’amapiano, né dans les townships de Johannesburg, il a finalement conquis la planète entière. L’afro-house a suivi le même chemin, et est aujourd’hui une discipline populaire et retentissante. Initialement, les danses urbaines appartiennent à une culture souterraine, underground. Elles font partie d’une culture locale, d’un folklore, et sont pratiquées par de petits groupes de personnes. Il suffit alors d’une personne, d’un événement, d’un voyage, d’une visibilité, pour que le mouvement prenne une ampleur internationale.  

Chacune de ces danses urbaines est liée à un mouvement culturel puissant, et renvoie à des racines ancestrales, revisitées à la mode contemporaine. À savoir que la cartographie de ces danses urbaines est très vaste… 

Les danses urbaines : expression de mouvements culturels iconiques

La rue est un lieu d’expression, et de revendication. Et une chose est certaine, la danse est un très bon moyen de s’exprimer. Tous les mouvements culturels sont nés à la lisière d’un contexte politique fort. L’art puise son inspiration dans les dynamiques sociétales. Au départ de revendications, d’oppression, ou d’insatisfaction, éclot toujours un mouvement culturel, et il devient souvent iconique. Les danses urbaines endossent un rôle d’exutoire, et c’est ce qui leur confère cette énergie si puissante

Le hip-hop, squelette des danses urbaines

Le mouvement hip-hop est primordial pour comprendre comment les danses urbaines sont devenues ce qu’elles sont aujourd’hui. Né dans les années 70 aux États-Unis, le mouvement hip-hop répond à un contexte difficile. On est à New-York, dans le quartier du Bronx ou d’Harlem, les communautés afro-américaine et latino-américaine sont livrées à elle-même, la drogue et la violence mènent le quotidien.

L’économie américaine est au plus bas, ce genre de quartiers urbains sont défavorisés et marginalisés. Pauvreté, chômage, guerre du Vietnam, bref la totale. En réponse à l’affliction, les quartiers défavorisés s’organisent pour contrer le cercle vicieux. La Zulu Nation est l’un des tout premiers groupes à réagir face à ce contexte tendu. À la recherche d’unités, ils planifient des rencontres entre les gangs en prônant des valeurs de paix et d’amour à travers l’art du hip-hop.

C’est comme ça qu’émergent les premières bloc-party. De petits groupes se rassemblent dans les rues, y installent des espaces dédiés à la musique, aux rassemblements. Les MC jouent, les rappeurs rappent, les danseurs dansent. Les communautés se créent, et la culture hip-hop s’amplifie et se diffuse partout dans le pays. Un très beau départ pour la culture hip-hop dans un contexte extrêmement ombrageux. Les groupes de danseurs commencent à se constituer. C’est le cas pour The Rock Steady Crew, formé en 1977. The Rock Steady Crew est un groupe de danseurs qui a joué un rôle central dans le développement du breakdance, ou b-boying pour les plus orthodoxes. Ils ont popularisé cette forme de danse acrobatique et ont été l’une des premières troupes de danse à se produire à l’échelle nationale et internationale. Le breakdance est aujourd’hui une discipline internationale, elle a même décroché sa place aux jeux olympique de 2024

Le Popping, une autre branche des danses urbaines

Le popping est aussi né dans la rue, et appartient au mouvement hip-hop. Descendant officiel du boogaloo, des années 60, le popping est une danse urbaine qui a connu une ascension fulgurante grâce à un groupe, les Electrics Boogaloos. The Electric Boogaloos ont développé une technique unique à l’époque. Des mouvements saccadés et robotiques, une présence presque théâtrale, le popping casse les codes de l’époque. Ils ont été l’une des premières troupes à populariser le popping et ont influencé de nombreux danseurs hip-hop. Cependant, avant son passage dans l’émission Soul Train, le popping était une discipline urbaine, qui a émergé dans les quartiers de Los Angeles. Les danseurs se rassemblaient dans les parcs pour s’entraîner, échanger des moves, se défier, se divertir et se challenger. C’est là toute l’essence des danses urbaines. On invente une activité, une discipline de partage dans le but de créer du lien. Les danses urbaines naissent de l’improvisation et de la socialisation, et c’est ce qu’on essaie de prolonger chez S.W.A.G. Studio.

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Danses urbaines, des échanges et influences entremêlés

L’émergence des danses urbaines est ancestrale. Certaines disciplines remontent à plusieurs siècles auparavant, et il est généralement complexe de débusquer l’histoire exacte. Le shuffle a par exemple été inventé sur les bateaux esclavagistes du XIXe siècle. Contraints de danser pour divertir les marins, les africains embarqués de force improvisent des pas de danse au cours des trajets, les pieds emprisonnés par les fers. C’est cette sordide histoire qui donnera naissance au move “traînant” du shuffle. Certaines danses urbaines ont été historiquement percées à jour, mais la multiculturalité sociétale et historique qui pèse sur ces disciplines ne permet pas toujours d’en connaître précisément l’origine. 


Les danses urbaines renferment une origine commune, mais se sont muées en une multitude de courants et de mouvements. Les disciplines prennent appui sur des danses traditionnelles qui renvoient à un folklore bien particulier. Et l’origine de telle ou telle danse est souvent disputée par plusieurs pays différents. Lequel a inventé la combinaison de cette danse traditionnelle avec cette influence contemporaine ? C’est la question qu’on se pose pour l’afro-house, dont les origines sont encore débattues entre l’Angola et l’Afrique du Sud.

Pratiquer les danses urbaines chez S.W.A.G. Studio

Nous avons pour ambition d’être aussi complet que possible dans chacun de nos enseignements, et ça passe aussi par notre approche inclusive et multiculturelle des danses urbaines. Cette approche guide chaque jour notre travail avec nos professeurs et nos élèves, et les résultats s’en ressentent ! Nous l’avons vu dans cet article, les danses urbaines sont façonnées par des valeurs comme la multiculturalité, l’inclusion, le partage communautaire. Nous ne faisons que les perpétuer, et tentons de les ouvrir à un public plus large, celui des non-danseurs.ses, désireux.ses de s’initier. Nous considérons que ces valeurs sont essentielles à la performance dans chaque discipline, mais aussi au bien-être des élèves.

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